La CSF a rencontré M. Olivier KLEIN – Ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé de la Ville et du Logement – ce mardi 20 septembre 2022 au Ministère du logement en réunion partenariale avec les associations représentatives des locataires.
A l’ordre du jour, les évolutions relatives au bouclier énergétique et le pacte de confiance entre l’Union Sociale pour l’Habitat et le gouvernement ainsi que l’organisation des prochaines ‘Elections HLM’ qui auront lieu en fin d’année. La CSF a tenu à faire part au Ministre de nos préoccupations sur la précarité et son impact sur la santé mentale, le décrochage scolaire et l’importance de la vie associative. Nous avons rappelé que les élections HLM étaient l’une des rares élections ouvertes aux personnes étrangères (extra-communautaires). (Pour en savoir plus sur les élections HLM)
A l’occasion de cet échange, nous avons mis l’accent sur l’importance de maintenir une diversité sur les quartiers (familles monoparentales, étudiants etc..) et d’appliquer les sanctions dans le cadre des obligations de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain). Les Préfectures sont encore trop réticentes à appliquer les amendes prévues en cas de non-respect par les communes de l’obligation de disposer de 25 % de logements sociaux.
Par ailleurs, la concentration de logements sociaux sur certains territoires conduit à une ségrégation de fait qui a un impact direct sur le bon fonctionnement des écoles, collèges et lycées, où se retrouvent concentrées les familles les plus en difficultés.
Nous avons appelé de nos vœux à une réorganisation des financements de la politique du logement. La loi PINEL coûte 7,4 milliards d’euros pour produire du logement cher. Dans le même temps, le gouvernement réduit à peau de chagrin le financement du logement social et ne montre pas de signes de fléchissement pour relancer les aides à la pierre qui ont quasiment disparues ces dernières années.
Il est primordial de maintenir la vocation généraliste du parc social dont l’image se dégrade faute d’une politique majeure pour lui redonner ses lettres de noblesse qu’il a connues jadis, lorsqu’il offrait du confort et de la modernité jusqu’à la fin des années 70.
La politique du logement aurait besoin d’une réforme structurelle à la hauteur des enjeux afin de répondre au sentiment de déclassement social subi par les familles.
Enfin, nous avons rappelé les enjeux de la rénovation thermique des logements pour permettre de faire baisser la dépense énergétique. Sur ce point, le bouclier tarifaire ne suffira malheureusement pas à permettre aux familles de sortir la tête de l’eau. C’est pourquoi La CSF appelle au gel du vote des loyers pour l’année 2023.